posté le dimanche 11 avril 2010 à 12:15

2 years.

 

28 janvier2010

 

 

Si j’avais ton âge on pourrait passer des heures à discuter nous sommes exaltés et tu asun joli cou

 

 


 

 

 


Commentaires

 
 
 
posté le lundi 30 juin 2008 à 02:51

 Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi mes migraines s'arrêtaient dès que la lune pointait le bout de sa face blafârde. Toute la journée, un fer me lance.

 

Les femmes, c'est bien connu, ont écopé dans le lot de douleur inherrantes à leur condition, d'être une proie facile au mal de tête. Je passe sous silence mon indignation contre Dame Nature qui décida de nous affliger chaque mois des douleurs dans le bas ventre, des sautes d'humeur, de nous faire découvrir les joies de l'accouchement et j'en passe... Bref, là n'est pas le sujet, trêve de digressions.

 

Toujours est-il que la jeune fille que je suis se plaint régulièrement de migraines au point d'en venir aux recettes de grand mère qu'elle pensait appartenir à un autre temps. En fin de compte, ni cataplasmes, ni aspirine, ni Morphée ne sont des solutions efficaces. Adieu Placebos. La nuit seule m'appaise.

 

Mes migraines ne proviennent en aucun cas (et c'eût été pourtant préférable) d'une réflextion intense qui eût pris naissance dans mon cerveau au point d'en court-cricuiter mes neurones. Plus simplement, elles proviennent en partie du fait que mon oeil se fatigue. Je ne parle pas de ma vue qui pourtant décline au point que j'en redoute la cécité alors que je me refuse de porter mes lunettes. Je pensais plutôt au fait que mon oeil, est constamment sollicité par des couleurs trop vives, des messages qui prennent automatiquement racine dans mon cerveau, occupent tout son espace ne laissant aucun espace libre. Cela survient dès que j'ai le malheur de lever la tête, d'ouvrir le journal ou de prendre le bus. Madame Pub me malmène et me fatigue. Il en vient le moment où je ne peux que fermer les yeux. Pas un pan de mur sans inscription. Pas un centimètre de papier vierge de publicité dans les magazines. La sonnerie Nokia s'immisce dans nos rêves les plus fous.

  

Ce climat publicitaire m'aveugle. C'est la canicule. Je suffoque. Non pas à cause de la chaleur. De l'air pitié.

 

Mon but n'est en aucun cas, de m'insurger naïvement contre ce diktat artistique. Cette marée publicité qui a envahi notre quotidien, submergé notre conception de la modernité.

J'entends plutôt que nous sommes constamment soumis à une frénésie de couleurs, qui nous fatiguent.

 

Oui j'affirme que la publicité est mauvaise pour la santé. Non, je n'aime pas la nouvelle esthétique criarde de la ville.

 

Ce n'est que lorsque la nuit vient, que les lumières s'éteignent et que je vois en noir et blan, que le marteau qui meurtrissait mes tempes cesse de cogner. 

 

La nuit offre une vision épurée de la ville. Loin d'être aseptisées, les rues prennent des teintes différentes, plus douces. Les couleurs qui aggressaient votre rétine laissent place à des teintes tièdes qui bercent votre imaginaire. Plongé dans une douce torpeur vous ouvrez enfin des yeux que vous gardiez fermés.

 

La journée, je lève la tête, le sourire crispé, les yeux plissés. La nuit les traits se détendent.

 

 

 

 

pix: by balboulloude <3 

 


Commentaires

 

NicolasT  le 07-08-2008 à 14:02:32  #

Alors,
tous les consommables, pellicules, papiers, chimie, se trouvent en boutiques sur paris ou alors par internet (http://www.photostock.fr/ )

Pour l'agrandisseur, les bac et compagnie je te conseille ebay, où tu dois pouvoir trouver un labo complet à moins de 200€

voila, une dernière chose à savoir; tous les agrandisseurs ne permettent pas de faire du moyen format (= photos carrées) il faut que tu te renseignes avant

tik  le 06-08-2008 à 11:05:38  #

ooook okkk. mais parce que celle ci, qui est sur le blog de margot est vraiment jolie et j'me dis que sa vaut le coup. j'ai déjà fait un mini stage pour apprendre le développement des photos mais je jure pas que j'men souvienne.
le matériel (l'agrandisseur, les produits chimiques), sa coute combien à peu près ? et t'en trouve ou ,?

merci !

NicolasT  le 04-08-2008 à 19:56:17  #

Ahouu

bonjour,
j'ai le matériel de la chambre noire dans ma chambre et je met tout dans la salle de bain pour développer/tirer les photos...

une vraie de vraie je sais pas, c'est pas du super matériel j'imagine, il est toujours mieux que l'appareil photo de toute façon Rire

heu, en fait obtenir une photo argentique c'est trois étapes en gros, la prise de vue, le développement et le tirage.

la prise de vue c'est quand tu appuis sur le déclencheur et que ta pellicule reçoit la lumière... le matériel nécessaire tu t'en doutes, appareil photo et pellicule.

ensuite il faut rendre la pellicule exploitable et faire en sorte qu'elle NE soit plus sensible à la lumière... c'est à dire la transformer en négatif. pour ça pas grand chose non plus, juste trois produit chimiques (révélateur, bain d'arrêt, fixateur) dans lesquels tu fait baigner ta pellicule un temps précis...

là où cette histoire commence à devenir envahissante c'est pour le tirage (= mettre l'image sur papier)
il faut aussi trois liquides (dont deux utilisé pour le dev) mais faut aussi un agrandisseur, (l'agrandisseur permet de projeter de la lumière sur un papier sensible à la lumière à travers le négatif, le papier blanc se noircissant, le négatif devient positif sur le papier) et c'est cet agrandisseur qui prend de la place...

m'enfin, si tu as pas peur de perdre tes premières photos, et quelques économies... alors oui tu peux faire ça chez toi, même si ça reste toujours loin du travail d'un pro Rire

...bavard celui là... 8-)

tine  le 30-07-2008 à 21:19:35  #

coucou photographe balbouloude, margot m'a dit que tu avais une chambre noire dans ta chambre !? une vrai de vrai.
j'étais bien intriguée, et je me suis demandée comment cela peut être possible, et s'il était facile de le faire sois-même.

merci dme répondre, quand tu auras le temps indeed Sourire

Majid   le 04-07-2008 à 09:53:48  #

Rire j'adore cetet photo <3
ce balboulloude ou je sais pas quoi un génie :o ( ou pas ) mais qui ça peut bien être ?:o

tilt  le 30-06-2008 à 12:10:01  #

Ah... le texte parfait avec le photo parfaite héhé.
Par contre je ne pourrais pas vivre, moi, sans ces couleurs qui nous assaillent...

Sinon... x_x

NicolasT  le 30-06-2008 à 10:09:51  #

OMG balboulloude Rire !

 
 
posté le dimanche 29 juin 2008 à 01:54

je tue le premier qui prononce le mot spleen

Et hop un de plus. A croire que je n'arrive pas à les garder vivants.  Je suis vraiment incurable. 

 

Je lutte avec acharnement contre l'ennui et les portables éteints, qui rendent inaccessible tout contact avec le monde extérieur et la civilisation.

 

Je m'ennuie. Non pas un ennui existentiel prématuré. Mon dieu, laissez moi encore un peu me délecter de mon insouciance, que j'ai réussi à conserver intacte malgré les coups qu'on lui a porté.

 

Non je m'ennuie ferme, comme Sushi dans son bocal. La seule variante étant que ma mémoire vive dépasse de loin 3 secondes. Ainsi, j'ai le temps de tourner en rond dans mon bocal.

 

J'ai beau m'abrutir devant des épisodes de Nana que je regarde à la chaîne, rien n'y fait. L'autre jour j'ai pleuré comme une madelaine au goût trop sucré devant ces histoires à l'eau de pluie. Jeune fille, que tu es faible devant l'attendrissement mièvre.

 

J'ai donc décidé de m'adonner à la lecture sur fond de PJ Harvey afin d'oublier que les jours passent sous une chaleur étouffante  et que mes journées sont faites d'une étrange banalité dans laquelle j'ai l'impression de me plaire. Et si je perds pieds...

 

Sentir votre corps si lourd que mentalement et physiquement, il vous est impossible de vous relever. Troublée par cette sorte de fièvre qui vous plonge dans une léthargie indésirée,  la tête vous tourne, les larmes coulent, vos nerfs lâchent. Vous n'avez de force que pour rester allongée ou assise, muette comme une carpe, la bouche ouverte. Vous agitez vos nageoires comme si vous aviez du mal à respirer. Vous ne voulez voir et ne verrez personne.

 

J'ai à la suite de cette troublante journée consulté ma bibliothèque.

 

Seulement, depuis que mes amies portent le nom d'Aurélia, Jeanne, Carmilla, ou Clarimonde je m'engage dans un voyage virtuel un peu déconcertant. 

  

Il ne faut pas choisir la lecture comme remède à l'ennui. Cela ne fait que vous renvoyer le pâle reflet de votre vie insignifiante au regard des passions que vous convoitez du bout des lignes.

 


Commentaires

 

lejardindhelene  le 29-06-2008 à 05:42:13  #   (site)

Ecriture très fine et humour dérision ...J'adore ! Je viens de découvrir et je reviendrai lire en détail...
Tourner en rond dans un bocal n'a jamais réussi à personne... alors encore moins aux poissons...Eux aussi, il faut leur faire croire qu'ils vivent au paradis en leur offrant un erzazt de bout de mer...Avec arbres en plastique et tout le décor simili mer...Si nous, on y croit...Y a pas de raison que çà ne marche pas pour eux...

NEELPS  le 29-06-2008 à 00:45:45  #

SPLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEN

× (月の呪縛 ·(|ll|.|ll|)· 月の呪縛) ×  le 29-06-2008 à 00:43:18  #

j'viens d'me rendre compte que ça fait sacrément geek le commentaire à 2h alors que t'as écrit l'article à 1h (^__ ^ )
J'suis trop fort =D

× (月の呪縛 ·(|ll|.|ll|)· 月の呪縛) ×  le 29-06-2008 à 00:41:48  #

"Vous agitez vos nageoires comme si vous aviez du mal à respirer."
haha_pareil (trop bien trouvé la métaphore, t'as intérêt à gérer ton français),, j'espère que tu trouveras une raison de pas craquer tout comme moi j'ai trouvé Ondine, wikipédia.. <3.

 
 
posté le jeudi 06 mars 2008 à 14:15

jamais je ne suis seule quand la ville dort ... [Daphné]

 

Hier soir j'étais dîner avec chez un type que je connais à peine. 24 ans, ex-adepte du Sèvres à qui habituellement, je souriais. Je lui ai parlé pour la première fois lundi soir.  J'ai passé une excellente soirée, figurez vous qu'il cuisine à merveille (plus plaisant encore, il ne le sait pas), et qu'il est maniaque.  On s'est retrouvés à 7 dans un minuscule studio à manger par terre en écoutant la BO des Blues Brothers.

 

Et puis vers minuit on, on n'était plus que quatre, avec deux autres habitués du café de notre coeur et on s'est mis à en parler. Notre hôte était scénariste donc je lui ai demande s'il s'inspirait parfois des gens qu'on voyait tous les jours au café pour écrire. Parce qu'on en croise des personnages. Ils forment un univers à part entière. Ce sont des gens qu'on connaît à moitié.

 

 

 

Il y a cette femme qui m'intrigue. Taille mannequin, talons aiguilles, et teint basané. Impressionnante. Elle a 50 ans et en paraît 35. Je ne sais pas si c'est une belle femme. Certes elle plaît mais je pense que son assurance y est pour quelque chose. Lorsqu'elle passe la porte, on sent la température baisser, même en plein été. Elle a toujours une autre femme sur les talons. Maghrébine, de petite taille, crâne rasé, ne montrant strictement aucune marque de féminité. A tel point que je me suis longtemps demandé si ce n'était pas un homme. La première boit, l'autre suit. A tel point que parfois, la première, ayant abusé des bonnes choses, se met en plein milieu de la route en hurlant : "Prenez moi ! Prenez moi !", les yeux révulsés, déclamant celà d'un ton incantatoire. C'est effrayant. N'allez surtout pas dire que j'ai peur de tout.

 

A côté, et pourtant si loin, il y a un vieil homme d'environ 70 ans qui a ses habitudes (kir cassis, et pourtant, jamais éméché) Il vient tous les jours au café, à la même place. Il me raconte des histoires magnifiques. Cet homme a l'air d'être échappé de la Cage aux folles. Il a travaillé dans une fabrique de plumes pour les spectacles. Il est homosexuel, son ami est mort depuis peu alors ça le rend triste. Je me l'imagine dans sa jeunesse, avec des boa de plumes multicolores autours du cou et le sourire aux lèvres. Aujourd'hui encore il a un sourire magnifique. Cet homme est une crème. Il nous achète toujours des petits macarons au chocolat à la boulagerie d'en face parce qu'il sait que le serveur et moi, on adore ça. Lui, il n'aime pas. Je viens souvent juste pour le voir parce qu'il a l'air seul. Alors quand je suis assise au comptoir avec lui, on chante tous les classiques qui passent sur Nostalgie. C'est un fan de Joe Dassin alors je lui ai promis d'apprendre certaines chansons par coeur pour pouvoir chanter avec lui. J'entends encore sa petite voix aigüe... Hier il m'a dit: "Ma ptite margot, demain tu me verras pas, je suis invité chez mon voisin d'en bas, à dîner avec sa femme". Aujourd'hui je lui ai fait un gateau au chocolat pour qu'il puisse le ramener pour le dessert. J'irai le lui porter cet après midi.

 

Avant, à ma droite, il y en avait un autre. Je vous en ai déjà parlé de cet écrivain quarantenaire, poète dans l'âme, un peu trop porté sur le demi. Lui, il ne vient plus. C'est dommage qu'on se soit disputés à un tel point. Je n'aurais certainement pas la prétention de dire que s'il ne vient plus, c'est à cause de moi parce que c'est faux. Je préfère m'imaginer que sa vie a changé, qu'il a ses habitudes ailleurs, qu'il a rencontré d'autres filles un peu bizarres à qui il peut parler de son amour pour Beaudelaire, Rousseau et Michel Berger. Qu'est-ce qu'il m'envoyait déjà? Ah oui: "Comme un papillon à une étoile". Cet homme est resté bloqué au temps de Beaudelaire où l'amour n'avait pas d'âge et où les hommes étaient avec des filles encore bien plus jeunes. C'est pour ça que je ne trouve pas ça bizare. Pour moi, son prénom rime avec les odeurs de café et de tabac froid (oui je l'ai connu avant l'interdiction fatale...) C'étaient des lumières tamisées, un bruit de fond, les Fleurs du mal sur le comptoir, un pull marin rayé bleu et blanc, des "on ne dit pas "hein" on dit pardon.", un sourire étrange dévoilant des dents jaunies par le tabac. C'était la seule personne capable de me plonger dans ce que j'appelais un délicieux malaise. Il le savait. Je le croise souvent dans la rue. Lui dire bonjour est un effort surhumain pour moi alors je lui souris. On m'a dit que j'avais un air triste quand je lui souriais.

 

Il y en a tellement d'autres. Leurs vices me fascinent, que je les voies de près ou de plus loin. Je me nourris de leur manière d'être. Je leur emprunte leurs gestes, leurs expressions, leur manière de parler sans que ce soit perceptible. Ils peuplent mon imaginaire, une part de moi que je suis seule à connaître. Des fois, je me force à me rappeler que je n'ai que 16 ans, que je ne suis qu'une gosse, que j'ai rien à faire là. Tout le monde me le disait. Sandrine, Roger, Alain, un prof en art plastiques, un marin, un jeune, un fleuriste, le fromager... mais il me le disent avec un sourire au coin des lèvres. Après tout, si je ne coule pas? Pourquoi pas... 

 

 

 

 


Commentaires

 

lootr  le 10-03-2008 à 15:00:01  #

ptin c'est bien écrit. je t'encourage à persévérer dans cette prose (!)

tilt  le 09-03-2008 à 11:55:55  #

Margot et les cafés, une histoire d'amouuur Langue

J'admire, parce qu'il faut oser, alelr vers les gens comme ça, s'ouvrir à un tel point qui te fait rencontrer des gens dont tu ne soupçonnais pas l'existence mais qui t'apportes quand même beaucoup...

. =D

morry  le 07-03-2008 à 13:10:11  #

tu devrais songer à ouvrir un café bresilien après le lycée!

 
 
 

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